Le troisième accord : ne pas supposer
Parce que nous avons peur, nous ne posons pas de questions, donc nous imaginons des choses qui n’ont rien à voir avec ce que la personne pense vraiment. En fin de compte, nous les condamnons pour des intentions qu’ils n’ont jamais eues, et nous leur reprochons nos problèmes.
Avec nos croyances et nos jugements, nous comprenons tout mal et adaptons nos points de vue à ce qui est le mieux pour nous. Nous voulons les réponses aux milliers de questions que nous nous posons, mais la peur nous paralyse et nous empêche de les exprimer, alors imaginons les réponses pour nous calmer.
Dans nos relations, nous imaginons que les autres pensent de la même façon que nous, et chaque fois que cela s’avère être une erreur, nous leur en voulons. Nous les aimons, non pas tels qu’ils sont, mais tels que nous voulons qu’ils soient. Nous tenons pour acquis qu’ils savent ce que nous pensons, ce que nous voulons, ce qui serait bon pour nous… C’est un leurre ! L’autre est un être complètement différent de nous. On oublie souvent que chaque personne a sa propre perception du monde, que chacun réagit différemment à des situations similaires…
Le problème est que lorsque nous faisons des suppositions, nous finissons par les croire.
Exemple : revenons à l’exemple précédent : le patron répond à son employé d’une manière agaçante. L’employé ne doit pas faire de suppositions sans le savoir. Il ne doit pas commencer à imaginer qu’il n’aime pas le patron, qu’il veut le virer ou qu’il n’est pas satisfait de son travail. Si vous faites une telle supposition, vous vous sentirez simplement stressé et mal à l’aise.
En faisant des hypothèses, nous interprétons les événements en leur donnant le sens que nous pensons qu’ils ont. Ensuite, nous nous assurons que ces interprétations reflètent la réalité. Enfin, nous donnons à d’autres des intentions basées sur des hypothèses – souvent fausses – que nous avons été persuadés de croire.
Le paradoxe des hypothèses est que nous blâmons souvent les autres pour des choses qu’ils n’ont pas faites. C’est assez stupide quand on y pense. Elle ose plutôt poser des questions. Cela vous évitera bien des ennuis inutiles.
« Ne faites pas de suppositions.
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs.
Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. » Don Miguel Ruiz
Le quatrième accord : donnez toujours le meilleur de vous-même.
Comme vous l’avez vu, les quatre accords toltèques sont très faciles à comprendre. Cependant, vous devez respecter le quatrième accord et toujours faire de votre mieux pour en tirer parti.
Qu’est-ce que c’est quand on fait de son mieux ? Il s’agit de faire de son mieux pour accomplir chaque tâche, de faire de son mieux. Vous vous concentrez sur le présent, vous êtes complètement immergé dans ce que vous faites et vous le faites bien.
Vous devez donc faire de votre mieux, ni plus, ni moins. Si vous continuez à essayer de faire mieux que vous ne le pouvez, vous serez fatigué et il vous faudra éventuellement plus de temps pour atteindre vos objectifs. Si vous faites moins que ce que vous êtes capable de faire, vous ne progresserez pas ou peu. Les progrès seront optimaux si vous faites de votre mieux, ni plus ni moins. Cependant, vous devez faire attention à ne pas porter de jugement sur vous-même.
Si vous faites de votre mieux, vous pouvez progresser en acceptant vos limites, en évaluant correctement vos capacités, en reconnaissant vos erreurs et en améliorant votre conscience.
Faire de votre mieux nous permet d’éviter l’inaction et de prendre les bonnes mesures dans le moment présent en évitant de faire référence au passé et aux souffrances qui peuvent en résulte.
« Il était une fois une homme qui voulait transcender sa souffrance. Il se rendit à un temple bouddhiste pour trouver un Maître qui puisse l’aider. Quand il trouva le Maître, il lui demanda : « Maître, si je médite quatre heures par jour, combien de temps me faudra-t-il pour atteindre la transcendance ? »
Le Maître le regarda et lui dit : « Si tu médites quatre heures par jour, peut-être parviendras-tu à transcender ton existence dans 10 ans. »
Convaincu qu’il pouvait faire mieux que cela, l’homme lui demanda « Oh Maître, et si je méditais huit heures par jour, combien de temps cela me prendrait-il ? »
Le Maître le regarda et lui répondit : « Si tu médites huit heures par jour, il te faudra probablement vingt ans »
« Mais pourquoi cela me prendrait-il plus longtemps si je médite plus ? » interrogea l’homme.
Le Maître lui répondit « Tu n’es pas là pour sacrifier ta joie ni ta vie. Tu es là pour vivre, pour être heureux et pour aimer. Si tu fais de ton mieux en méditant deux heures, mais que tu y consacres huit heures à la place, tu ne feras que te fatiguer, tu passeras à côté de ton objectif et tu n’apprécieras pas ton existence. Fais de ton mieux et peut-être apprendras-tu que, peu importe la durée de ta méditation tu peux vivre, aimer et être heureux ». Don Miguel Ruiz