Souvent j’entends, « je manque de ceci » ou « il me manque cela pour y arriver » ou encore « quand j’aurai ça ou ça, tout ira mieux »…
En fait, ce n’est pas ce qui manque. C’est plutôt qu’est-ce qui est en trop ?
Ce n’est pas quelque chose qui manque à mon bonheur, mais qu’est-ce que j’ai mis par-dessus mon bonheur qui m’empêche de le voir? Et donc de le vivre…
Je ne manque pas de joie, la joie est là, mais j’ai placé en moi trop de tristesse qui me cache ma joie. Je ne manque pas de courage, mais j’ai recouvert ce courage de toutes les peurs qui m’ont semblé utiles. Je ne manque pas d’amour, j’ai seulement trop de colère, de peur ou de culpabilité qui étouffent cet Amour.
Ce sont comme des couches de vêtements qui cachent la peau et l’empêchent de respirer et de refléter la lumière du soleil. Le vrai problème est que l’on ne sais pas comment enlever ces couches qui sont en trop !
En osant se déshabiller, se mettre à nu, être vrai.
Lorsque l’on me dit que quelqu’un lui manque, j’ai tendance à répondre que c’est un réajustement à faire. Cet homme te manque car tu as mis trop de lui en toi et pas assez de toi. Rééquilibre les choses, replace-toi au centre de l’amour et alors enlève cette couche de trop que tu avais de lui en toi. Déshabille-toi progressivement et tu trouveras exactement ce que tu cherchais en toi, ratatiné sous toutes ces sensations de manque. En oubliant que tu es la source même de l’amour, tu permets à d’autres de te cacher qui tu es en t’identifiant à ce qu’ils croient de toi.
Tu ne peux manquer de rien car tu es l’univers entier, à l’intérieur de toi. Tu es arrivé sur cette terre tout nu, avec tout ce dont tu avais besoin en toi. Cette sensation de manque survient lorsque tu remplaces qui tu es par ce que l’autre pense que tu es et que tu le prends pour vrai.
Alors tu oublies, tu caches et tu mets un premier voile d’illusion sur toi. Petit à petit, le manque de toi s’installe. Si celui avec lequel tu avais écrasé et remplacé qui tu es vraiment s’en va, tu crois qu’il manque à qui tu es mais en fait, retire ces croyances erronées de ta source et tu retrouveras ta totalité, ta plénitude. Rien n’est jamais à l’extérieur, tout est en toi. Si tu cherches à combler un manque, c’est que tu as oublié de regarder à l’intérieur de toi et que tu t’es perdu à l’extérieur. Recentre cette vision. Ajouter ne fera qu’écraser encore plus qui tu es.
« Lorsque j’aurai un nouveau travail, je serai enfin heureux » et si tu choisissais déjà d’être heureux? le travail ne peut rien t’apporter d’autre que ce qu’il est. Or, le travail n’a rien avoir avec le bonheur. Lorsque tu choisiras d’être heureux, alors tu seras heureux et lorsque tu auras ce nouveau travail, alors tu auras un nouveau travail.
La croyance que quelque chose d’extérieur nous apporte ce qu’on refuse de voir en soi est ce qu’on nous apprend depuis tout petit.
La condition… On est un gentil garçon si, et seulement si on arrive à rendre maman heureuse en écoutant ce qu’elle demande. Mais en fait, maman est heureuse seulement si elle décide de l’être et quoi qu’il arrive, on est un gentil garçon !
Mais alors, comment faire ? Recentre toi, regarde en toi, retrouve qui tu es. Dépouille-toi de tout ce qui n’est pas toi. Quand quelqu’un te manque c’est l’idée de toi avec l’autre qui te manque. C’est toi qui manque à toi même par cette configuration. Tu aimais l’image de toi quand l’autre était là, mais tu peux simplement retrouver cette image de toi avec toi-même. Ainsi l’autre ne conditionnera plus qui tu es, tu seras et tu pourras alors partager pleinement ton être avec l’autre sans remplacer ou écraser tes valeurs par des croyances qui ne t’appartiennent pas.