Elle connaît la douleur. Pas seulement celle d’être larguée, ignorée ou trahie.
Elle a vécu un chagrin extrême. Le genre de chagrin qu’aucun texto bourré ou flirt de passage ne peut réparer. Le genre de chagrin où la personne qui vous manque ne reviendra jamais.
Elle est forte, car elle a créé un lien avec quelqu’un – quelqu’un de beau, à couper le souffle. Quelqu’un qui méritait de vivre une longue vie saine, loin de toute douleur. Mais cette personne lui a été arrachée.
Elle n’a pas eu assez de temps avec elle. Elle n’a pas dit tout ce qu’elle aurait dû dire. C’est injuste, mais elle a appris à accepter que c’est ainsi que la vie est faite. L’univers ne favorise personne.
Et c’est bien, même si ça ne l’est pas vraiment.
Sa force a été mise à l’épreuve le jour où elle a appris la nouvelle – et chaque jour depuis lors. Elle s’est remise en question. A remis en question le sens de la vie. A remis en question quel Dieu elle croit.
Sa force a baissé, mais ne l’a jamais totalement abandonnée. Sinon, elle ne serait plus là.
Mais elle l’est. Elle respire encore.
La mort l’a rendue forte, car elle est toujours en vie, même si son être cher est parti.
Parce qu’elle a affronté les pires circonstances possibles et a persisté. Les proches en deuil. Les arrangements funéraires. Les « Si tu as besoin de quelque chose » par texto. Les corbeilles de fruits. Les messages attachés aux fleurs.
Elle a surmonté les moments les plus difficiles, les moments où elle souhaitait disparaître, où elle souhaitait pouvoir échanger sa place avec celle de la personne décédée – mais elle a toujours la capacité de sourire. De rire. De profiter de la vie.
Bien sûr, elle n’a pas fini de pleurer. Elle pleurera encore en feuilletant ses albums photos ou en voyant un souvenir sur Facebook. En passant devant le cimetière ou en regardant l’urne sur son étagère. En pleine nuit ou tôt le matin quand elle ne peut pas se forcer à dormir.
Mais ces larmes ne la rendent pas faible. Elles la rendent forte. Elles font d’elle une survivante.
Elle est forte, car elle a affronté la plus grande perte imaginable. Elle sait ce qu’est une douleur insurmontable – ce que ça fait de manquer quelqu’un à qui elle ne peut pas parler. Quelqu’un à qui elle peut crier et hurler, mais qui ne lui donnera jamais de réponse concrète.
Elle est forte, car elle n’a pas laissé la mort la rendre cynique. Elle a toujours un grand cœur. Elle a toujours beaucoup d’amour à donner.
Elle est forte, car elle est là pour ses amis chaque fois qu’ils subissent une perte similaire. Parce qu’elle est quelqu’un sur qui les autres peuvent compter. Parce qu’elle ne laisse pas les horreurs de son passé la hanter.
Elle est forte, car si elle a pu surmonter la mort de quelqu’un qu’elle aimait plus que les mots ne pourront jamais l’exprimer, alors elle peut surmonter n’importe quoi.
Dans les nuits sombres où la douleur semble insurmontable, elle puise sa force dans les souvenirs doux-amers de moments partagés avec cet être cher. Ces moments sont comme des étoiles dans le ciel nocturne, offrant un peu de lumière et de réconfort dans l’obscurité.
Elle est comme une fleur qui pousse dans le désert aride de la perte, trouvant la force de s’épanouir même dans les conditions les plus difficiles. Son courage et sa résilience sont un témoignage de l’amour inébranlable qu’elle porte à ceux qui ne sont plus là physiquement, mais qui vivent éternellement dans son cœur.
Elle est une énigme de contradictions, mêlant la douceur de ses souvenirs à la brutalité de sa réalité présente. Mais à travers tout cela, elle reste debout, une force de la nature, une preuve vivante que l’amour peut transcender la mort elle-même.