Il est parfois difficile de vivre avec le syndrome de la femme forte et indépendante
Les femmes fortes et indépendantes sont vraiment très respectables. Leur force et leur indépendance, associées à leur féminité, sont une force avec laquelle il faut compter.
Mais beaucoup d’entre elles ont aussi des difficultés à accepter le revers de la médaille. Cela peut les limiter et les empêcher de vivre dans la joie et d’être honnêtes avec elles-mêmes. Pas la force et l’indépendance elles-mêmes, évidemment, mais les convictions qu’elles ont sur ce qu’elles doivent faire pour avoir ces étiquettes.
J’ai récemment réalisé que j’avais envie d’avoir une relation adéquate. Vous savez, être ensemble en couple. Pour la première fois de ma vie, c’est ce que je voulais.
En fait, c’est un mensonge.
Je pense que je l’ai toujours voulu. Ou du moins, je le voulais depuis un moment, mais je ne voulais pas me l’avouer.
Je souffre du syndrome de la femme forte et indépendante.
J’aime l’amour, la passion, l’intimité, l’affection. Et je me sens affamée sans ces choses. Pourtant, j’ai également le sentiment que vouloir autant ces choses, est un besoin.
Et si je suis une femme dans le besoin, j’ai peur que les gens ne veuillent plus être avec moi, que les hommes me fuient et les femmes me méprisent.
Alors je me détourne de mon besoin, le nie, le couvre, l’enterre. Il devient plus fort et plus affamé, jusqu’à ce que la flamme silencieuse se transforme détruisant ainsi la façade «c’est normal» et «c’est suffisant». Ainsi, au lieu d’un foyer ouvert et délicieux qui réchauffe ma maison, le feu brûle jusqu’à ce que je doive reconnaître qu’il y a un problème, car je continue à tomber malade ou que je ne peux pas me concentrer sur mon travail ou que je suis trop absorbée par mes sentiments.
Le syndrome de la femme forte et indépendante ne nous aide pas non plus à atteindre nos objectifs de carrière.
J’ai une carrière créative, ainsi que ma carrière de consultante. Ces choses prennent beaucoup de mes ressources les plus précieuses: mon temps et mon énergie. On m’a conseillé de demander de l’aide et d’être honnête à propos de ce que je veux et de ce dont j’ai besoin.
J’apprends peu à peu à déléguer et à créer des partenariats mutuellement bénéfiques dans ma vie professionnelle pour alléger le fardeau du monde, mais je n’ai jamais eu dans l’idée de faire la même chose dans le contexte de ma vie amoureuse.
Là où le travail et l’amour se rencontrent, il y a plus d’insécurités lorsqu’on a le syndrome de la femme forte et indépendante. Si j’essayais d’avoir une relation convenable, j’empiéterais sur le temps et l’énergie d’une autre personne. Pour moi «Si je demande plus, on me rejettera. »
Voici comment ça se passe quand je suis avec quelqu’un:
Oh, c’est gentil! Tu es gentil. Tu es attirant, amusons-nous. Beaucoup. Je t’aime!
Mais bien sûr, j’ai besoin de mon temps. J’ai besoin de mon espace. Et j’ai besoin de faire mon travail. J’ai besoin d’écrire et de m’entraîner.
Et, bien sûr, tu as aussi besoin de ton espace. Je ne veux pas trop t’en demander, je ne veux pas t’ennuyer. Je n’ai pas besoin de toi. Je n’ai pas besoin de toi. Je n’ai pas besoin de toi.
Mais peux-tu venir ce soir? Et demain? Mercredi? Jeudi? Est-ce que tu penses à moi? Je pense à toi. Mais je n’ai pas besoin de toi.
Je m’effondre. J’ai besoin de toi ici maintenant.
Dans tous nos efforts pour être fortes et indépendantes, nous construisons des murs autour de ce dont nous avons vraiment besoin et voulons, en ignorant ces désirs sacrés qui essaient de nous amener là où nous devons être. Nous oublions qu’il y a de la force dans la douceur. Ce qui ne plie pas se brise.
Alors, enfin, avec hésitation, je me l’avoue à moi-même et à la vie. Je laisse tomber mon syndrome de la femme forte et indépendante.
J’ai besoin d’amitié, de compagnie et d’amour.
J’ai besoin d’une communauté et de gens et de rire.
J’ai besoin de compréhension, d’affection et qu’on me touche.
J’ai besoin de passion, de désir et de spontanéité.
J’ai besoin de temps et j’ai besoin de me sentir aimée et soutenue.
Je suis prête à être dans le besoin. Es-tu avec moi?