3- Évoquer la curiosité
Évoquer la curiosité nous permet de discerner si nous réagissons ou non à la question.
La curiosité nous permet d’être exactement là où nous sommes dans le moment sans nous juger pour être indécis ou pour ne pas connaître la réponse tout de suite.
Par exemple, comme j’ai choisi d’être curieux et compatissant avec moi-même plutôt que de me renfermer et d’être frustré lorsque j’ai senti que je ne pouvais pas prendre de décision pour mon fils, j’ai pu approfondir le « pourquoi » de ce que je voulais.
En me penchant sur chaque scénario, en me rappelant ce qui avait été discuté lorsque j’étais calme et pleinement conscient, j’ai commencé à ressentir une différence subtile, mais distincte, lorsque je me suis détendu dans chaque choix.
J’ai pu m’observer en train de me laisser prendre par des craintes à court terme, comme la façon dont je serais perçue par l’école que nous quittions, ce que penseraient les autres familles, et si je regrettais et retournais en rampant dans six mois ?
J’ai appris que la contrainte de se projeter dans l’avenir et de laisser les soucis prendre le dessus était sans fin, et que cela me coupait des joies de commencer un nouveau chapitre pour lui rempli de nouvelles possibilités.
J’ai commencé à faire la différence entre mon intuition et le besoin de mon ego d’avoir une question ou un problème constant qui requiert toute mon attention. J’ai aussi appris par cette pratique à m’écouter, à faire attention à ces différences et à avoir confiance en moi.
J’ai ensuite pu choisir l’option qui correspondait le mieux à mon « pourquoi ». J’ai pu voir comment la peur me paralysait pour prendre une décision, et comment mon « pourquoi » pour vouloir faire d’autres choix était valable et là pour une raison !
La curiosité nous permet d’explorer nos options avec nous-mêmes de manière ouverte, sans jugement et avec compassion, afin que nous puissions ensuite réagir avec clarté au lieu de réagir rapidement et avec émotion.
Pour évoquer votre curiosité, demandez-vous : Quelles sont les raisons pour lesquelles vous le voulez ou ne le voulez pas ? Vos raisons sont-elles légitimes ? Quel est le processus de réflexion qui se cache derrière ce que vous voulez ? Est-il réactionnaire ? Que faut-il faire pour s’approprier véritablement cette décision ?
En continuant à poser des questions, nous apaisons le subconscient qui est effrayé, agité et anxieux, et nous empêchons les émotions déclenchées de prendre le dessus et de diriger.
Nous pouvons nous donner la permission de mettre la peur de côté en nous demandant : « Que voudrais-je faire si je n’avais pas peur ?
Cela permet à la partie consciente de nous d’intervenir et de prendre des décisions, en gérant les réactions qui surgissent et qui sont profondément ancrées dans notre subconscient, notre enfance, les déclencheurs du passé et les déceptions passées.
Lorsque nous éveillons ce lien en nous, nous commençons à nous identifier profondément à ce dont nous avons besoin maintenant, plutôt qu’aux besoins non satisfaits de notre passé.
Avec de la pratique et de la patience, je suis convaincu que la prise de décision sera ressentie comme une expérience complètement différente, transformant ce qui semblait impossible auparavant en une manière plus profonde de se connecter et de se connaître soi-même.