Il est indéniable que la décision de ne pas allaiter son bébé relève du choix personnel, et chacun devrait respecter cette sphère privée. Cependant, dès que l’on devient parent, on a parfois l’impression d’être scruté sous un œil critique, comme le grand œil de Sauron dans le Seigneur des anneaux.
Les mères se retrouvent souvent prises dans une dynamique défensive, où le jugement envers les choix de chacune crée des tensions au lieu d’un soutien mutuel. Ces discussions, souvent polarisées, créent des camps divergents, que ce soit sur des sujets tels que l’allaitement, le mode d’accouchement, le sommeil du bébé, etc.
Quatre caractéristiques émergent de ces débats : la polarisation, les angles morts où chaque camp se sent constamment critiqué, l’exigence de justification pour chaque décision maternelle, et l’attaque défensive où la riposte est souvent la norme.
Cependant, le problème réside dans la confusion entre les raisons et les devoirs. Alors que certaines choses peuvent être bénéfiques pour le bébé, cela ne devrait pas être considéré comme un devoir absolu pour la mère. Chaque mère a ses raisons, et elle n’est pas tenue de les justifier.
Une autre erreur fréquente est de penser qu’il n’y a qu’une seule bonne façon d’élever un enfant. Les circonstances varient, et les approches peuvent donc être différentes sans remettre en question la qualité de la parentalité.
Les mères se jugent mutuellement souvent en fonction d’attitudes préconçues sur le corps féminin et l’allaitement en public. Cette pression sociale crée des camps et renforce l’idée que certaines pratiques sont des devoirs incontestables.
Il est essentiel de reconnaître que ces jugements sont fondamentalement erronés. Chaque mère peut avoir des valeurs différentes sans compromettre sa qualité en tant que parent. La société doit évoluer au-delà de la croyance en une seule norme parentale et abandonner les préjugés envers les choix individuels des mères.
En conclusion, la compassion et la compréhension mutuelle sont cruciales. Les fausses idées sur la maternité sont profondément enracinées, mais en reconnaissant nos erreurs de jugement, nous pouvons travailler vers une approche plus bienveillante. Les mères ne devraient pas ressentir la culpabilité de ne pas sacrifier chaque once de leur énergie pour répondre à des normes idéalisées, mais plutôt trouver confiance dans leurs choix individuels et un soutien dans la diversité des expériences parentales.