Pardonner ne signifie pas oublier
Quand je parle de pardon pour ceux qui nous ont trahis, je ne l’associe pas à l’oubli. Le pardon n’est pas le pardon. Il ne s’agit pas de tirer un trait sur le passé et de permettre à tous ceux qui nous ont fait du mal de revenir dans notre vie.
Comme je l’ai dit, le pardon est surtout un acte que nous faisons pour nous-mêmes.
En pardonnant, on efface l’ardoise du passé, oui, mais on n’oublie pas son existence. Nous nous débarrassons de notre douleur, sans permettre à la personne qui reçoit notre pardon de réintégrer notre vie.
Nous pouvons pardonner à quelqu’un qui a été infidèle. Nous pouvons pardonner à quelqu’un qui nous brise le cœur. Nous pouvons pardonner à quelqu’un de nous avoir négligés. Nous pouvons pardonner à quelqu’un de ne pas être là en cas de besoin. On peut pardonner à quelqu’un de partir. Nous pouvons pardonner à quelqu’un de nous avoir quittés.
Je veux dire, on peut tout pardonner. Mais pardonner ne signifie pas que nous pouvons à nouveau faire aveuglément confiance à ceux qui nous ont trahis.
Pardonner ne signifie pas nécessairement maintenir une relation avec la personne qui nous a trahis. Cela ne signifie pas être là pour la personne qui n’a pas été là pour nous. Elle n’offre pas l’amitié à ceux qui nous ont négligés. Il ne s’agit pas de redonner confiance à quelqu’un qui a choisi de détruire une relation qui dure depuis des années.
Pardonner, c’est se libérer. Mais c’est ne pas accepter quoi que ce soit.
Le pardon : un acte, un pas, un choix
Alors, que signifie vraiment le pardon ? Je pense qu’il s’agit d’accepter les erreurs qui ont été faites pour nous. Accepter qu’ils font partie de notre histoire et qu’ils contribueront également à nous enrichir. Pardonner, c’est faire preuve de compréhension et de bonne volonté.
Pardonner, c’est prendre une décision pour soi-même. Vous êtes alors libre de décider ce que vous ferez de ceux qui vous ont fait souffrir. Vous êtes libre de poursuivre vos relations ou de les rompre. L’important est de ne pas se laisser dévorer par le mépris, la colère ou le ressentiment.
Parce que le pardon est aussi une forme de guérison.
Je crois que tous ceux qui ont vécu une relation toxique et destructrice ne peuvent se reconstruire que s’ils pardonnent. Parce qu’ils ont besoin de se libérer de toutes les atrocités qu’ils ont vécues. Cependant, il n’y a aucun moyen de ramener ces personnes toxiques dans leur vie.
Le pardon nous permet donc de nous libérer et, en même temps, de mettre de la distance entre nous et ceux qui nous ont fait du mal. Pardonner, c’est avant tout se pardonner à soi-même.
Le pardon : un acte noble et précieux
Je crois qu’il n’y a rien de plus puissant que le pardon. Même si c’est un acte silencieux et parfois invisible. Rien n’est plus libérateur.
Mais attention, ce n’est pas une obligation. Tout comme il ne doit pas être reçu ou donné simplement parce que la morale le dicte. Non, ce doit être un choix fait en toute conscience et en toute liberté. Nous sommes les seuls à pouvoir décider de pardonner ou non.
Le pardon ne peut être forcé ou contraint. Elle ne peut venir que de quelqu’un qui est prêt à guérir et à reconstruire. Et parfois, cela prend du temps. Depuis longtemps. Chaque personne est différente.
Il n’y a pas de pression. Il n’y a aucune obligation. Pas de menaces. Aucune restriction. Le pardon est essentiellement un acte libre. Elle n’appartient qu’à soi-même, et en cela aussi, elle est un peu égoïste. C’est l’acte ultime de survie de l’homme. C’est pourquoi il est si précieux.
Pardonner, c’est apprendre à s’aimer soi-même.
Et au final, c’est ce à quoi elle revient toujours. Comme tant d’autres choses, pardonner, c’est apprendre à nous accepter et à nous aimer tels que nous sommes. Nous devons tous être conscients de notre valeur et de notre potentiel.
Le pardon est un acte proche du divin. C’est un acte de miséricorde et de résistance. Mais, encore une fois, cela ne signifie pas que vous devez garder ceux que vous avez choisi de pardonner dans votre vie.
Le pardon ne reste pas ! N’oubliez jamais cela.