« Ne confondez jamais la connaissance avec la sagesse. L’une vous aide à gagner votre vie, l’autre vous aide à vivre votre vie ».
C’est ce qu’a déclaré le Dr Sandra Carey, psychologue clinicienne, résumant parfaitement la différence entre ces deux qualités humaines souvent confondues.
Cette observation perspicace suggère que la sagesse est un élément important pour atteindre la satisfaction dans la vie. Et pourtant, de nos jours, il semble que l’accent soit mis sur l’acquisition de connaissances et le développement de l’intelligence.
Tout le monde s’acharne à poursuivre ses études jusqu’au n-ième degré dans l’espoir de décrocher l’emploi de rêve, ainsi que le statut social et la récompense financière qui en découlent.
La sagesse est laissée pour compte dans cette course au sommet.
Il s’avère que le perdant dans cette quête de l’excellence académique est la bonne vieille sagesse, qui a glissé dans le classement des qualités souhaitables dans un monde obsédé par la connaissance et guidé par les objectifs.
Combien de descriptions de poste avez-vous lu citant la sagesse comme une exigence pour les candidats ?
Pourtant, il fut un temps où cette qualité des plus nobles était très prisée. Les personnes dotées de sagacité et d’une profonde compréhension d’un large éventail d’expériences de vie étaient recherchées pour dispenser des conseils et délivrer les perles de sagesse dont les gens avaient besoin.
Aujourd’hui, tout n’est plus qu’une question de notes et d’acquisition d’une nouvelle série de qualifications qui nous feront grimper dans le classement des salaires – sans oublier la fanfaronnade et l’autosatisfaction qui accompagnent la poursuite du succès.
Vous avez travaillé dur, vous avez mérité votre récompense – le travail est fait et vous êtes prêt pour la vie, n’est-ce pas ?
Eh bien, peut-être pas. Être intelligent et travailleur n’est pas tout.
Oui, vos excellents résultats scolaires montrent que vous êtes capable d’avoir un raisonnement logique, de comprendre des concepts et que vous êtes doté d’une grande détermination et d’un grand courage lorsqu’il s’agit de vous mettre au travail.
Aussi admirables que soient ces qualités, les recherches indiquent que l’intelligence n’est pas un indicateur de bien-être.
Il semble que notre poursuite obsessionnelle de la connaissance se soit faite au détriment de la culture de la sagesse. Ce qui, à son tour, a entraîné une diminution de l’expérience globale de la vie.
Alors, quelle EST la différence entre la sagesse et l’intelligence ?
Il n’est pas toujours facile de définir des qualités abstraites comme celles-ci, mais un petit rappel de la définition du dictionnaire de chacune d’elles peut nous éclairer :
Sagesse : La capacité d’utiliser votre expérience et vos connaissances afin de prendre des décisions et des jugements judicieux.
L’intelligence : La capacité de penser, de raisonner et de comprendre au lieu de faire les choses automatiquement ou par instinct.
Si l’on réduit ces définitions à l’essentiel, la principale différence semble être que la sagesse utilise la perspective acquise par l’expérience de la vie, tandis que l’intelligence se résume à l’acquisition de faits et de connaissances empiriques.
L’application du débat nature/éducation est une autre façon de faire la distinction entre les deux :
Il est généralement admis que l’on naît avec l’intelligence dans une certaine mesure (bien qu’elle ait besoin d’être nourrie pour réaliser son potentiel).
La sagesse, en revanche, n’est pas innée et nécessite du temps et de l’expérience ainsi que de l’observation et de la contemplation pour se développer et finalement s’épanouir.
Une autre façon de faire la différence est de dire que l’intelligence est le fait de savoir comment faire quelque chose ; la sagesse est le fait de savoir si et/ou quand on doit le faire.
L’intelligence peut signifier savoir comment pirater le réseau informatique de votre entreprise, mais la sagesse consiste à comprendre que c’est probablement une mauvaise idée !
Qu’est-ce que cela signifie d’être sage ?
Sans surprise, la liste des citations sur le thème de la sagesse est longue et instructive. En voici quelques-unes, pour que vous compreniez l’essentiel :
Pierre Abelard : « Le début de la sagesse se trouve dans le doute ; en doutant, nous arrivons à la question et en cherchant, nous pouvons arriver à la vérité. »
Albert Einstein : « La sagesse n’est pas le produit de l’école, mais de la tentative permanente de l’acquérir. »
Marilyn vos Savant : « Pour acquérir la connaissance, il faut étudier ; mais pour acquérir la sagesse, il faut observer. »
Socrate : « La seule véritable sagesse consiste à savoir que l’on ne sait rien. »
Benjamin Franklin : « Le seuil du temple de la sagesse est la connaissance de notre propre ignorance. »
Confucius : « Savoir ce que l’on sait et savoir ce que l’on ne sait pas. Voilà la vraie sagesse. »
Il y a un thème commun à toutes ces paroles sages et c’est l’humilité, une qualité quelque peu étrangère dans notre société actuelle, où l’on ne parle que de trompettes. Mais nous y reviendrons plus tard.
Parmi ces joyaux, vous pourriez bien trouver l’inspiration nécessaire pour vous encourager à développer le « sage » qui est en vous, dans le but de devenir un individu plus sage et plus réfléchi.
Nous verrons plus tard comment vous pouvez y parvenir, mais commençons par examiner pourquoi cette qualité particulière est si bénéfique pour la vie.