Rien n’est peut-être plus humiliant, rien ne vous rappelle plus votre humanité, que les peines de cœur.
Car à bien des égards, le chagrin d’amour est la mort – la mort de la personne que vous étiez lorsque vous étiez avec elle. La mort de l’avenir que vous auriez pu avoir ensemble. La mort du contenant dans lequel la relation a été construite et de toutes les belles connexions tordues qu’il abritait.
Mais là, dans les profondeurs les plus sombres de votre cœur, dans les larmes qui tachent vos joues, dans la grisaille de votre journée actuelle, dans le sol de votre salle de bain, dans le côté vide du lit, dans l’absence d’un message de bonjour, dans le vide qu’ils ont laissé dans leur sillage, vous vous trouvez, et vous êtes bien vivant.
Le chagrin d’amour n’est pas la rupture de votre cœur. C’est la preuve qu’il fonctionne à plein régime. Votre cœur souffre, lourd dans votre poitrine, engourdissant le reste de votre corps, mais il ne se brise pas. Il a été construit pour durer.
Peu importe le nombre de fois où votre esprit se remémore la dernière conversation, la première conversation, le premier baiser, le dernier baiser ; peu importe le nombre de fois où il vous rappelle toutes les raisons pour lesquelles vous deviez partir et où il essaie de vous convaincre de continuer à vous battre ; peu importe le nombre de fois où votre esprit essaie de vous dire de revenir en arrière, votre cœur continue de battre parce qu’il sait que la seule façon d’aller de l’avant.
Suivez votre cœur vers l’avant. Emportez avec vous toutes les cicatrices qu’il a endurées, et peignez-les en or. Ton coeur souffre maintenant, mais un jour il ne souffrira plus. Ce jour n’est pas aujourd’hui, mais il est en route. Petit à petit, vous continuez. Sans jamais oublier, sans jamais regretter, avec pour toujours un cœur d’or qui prouve que vous avez vécu pleinement, que vous avez aimé sans condition et que vous êtes plus fort que jamais.