« À la fin de la vie, nos interrogations sont fondamentales : Ai-je vécu pleinement ? Ai-je aimé profondément ? » ~ Jack Kornfield
Lorsque j’avais sept ans, j’ai frôlé la tragédie.
Ma famille et moi étions à la gare centrale de Sydney, en Australie, pour célébrer le dernier départ du train à vapeur de la gare.
Il était environ huit heures du soir, et les souvenirs sont gravés en moi.
Le train était immobilisé sur le quai, sur le point de partir. Le sifflet de la locomotive retentissait alors que les roues se mettaient lentement en mouvement.
Mon frère aîné et moi étions excités, décidant qu’il serait amusant de courir aux côtés du train. Nous en avons informé nos parents, qui prévoyaient de nous retrouver à la voiture plus tard.
Le train a commencé à prendre de la vitesse, et nous avons commencé à courir à ses côtés. Bientôt, nous étions en pleine course.
Les wagons arboraient une teinte bois foncé, certaines fenêtres étaient ouvertes, et une des portes à l’extrémité claquait à chaque secousse du train.
Puis, je me suis retrouvé dehors.
La scène suivante était surréaliste : recroquevillé à quelques centimètres des roues, appuyé contre le quai. La brise me frôlait alors que je fixais l’extrémité du train, attendant qu’il me dépasse.
Après une éternité apparente, le train s’est éloigné, me laissant là, accroupi en silence.
Je me suis relevé pour découvrir une dame âgée assise sur un banc, les mains autour de la bouche, les yeux grands ouverts, choquée.
Mon frère est rapidement arrivé, me tirant des rails vers le quai.
Il m’a entouré de son bras en nous hâtant vers nos parents. Cependant, il a retiré son bras précipitamment, laissant apparaître des traces de sang. C’est alors que j’ai réalisé que ma tête saignait abondamment.
Nous avons couru à l’hôpital et pris en charge la situation. J’avais eu de la chance. Le médecin a souligné que si le train avait été électrique, le résultat aurait pu être fatal.
Au cours de cette expérience, des questions cruciales ont émergé. Allais-je mourir ? Avais-je des séquelles cérébrales ? Pourrais-je poursuivre mes aspirations ?
D’autres interrogations plus profondes ont suivi. Qu’avais-je accompli dans ma vie ? Avais-je exprimé mon amour à tous ceux qui m’étaient chers ? Ma vie avait-elle une signification ?
À sept ans, ces pensées et cette expérience ont laissé une empreinte durable sur ma vie.
J’ai pris conscience de ma chance d’avoir une seconde chance. Je voulais m’assurer que ma vie avait un impact, réaliser quelque chose, et exprimer mon amour à mes proches.
J’ai commencé à me concentrer sur mon développement personnel, cherchant l’excellence académique et sportive, tout en nourrissant le rêve de diriger ma propre entreprise, formant des individus sur le comportement humain et la performance.
Cependant, j’ai suivi les conseils de mes parents et de la société en général, optant finalement pour un emploi sûr dans le monde corporatif.
Les jours passaient, et les questions persistaient. Est-ce que je faisais vraiment la différence ? Vivais-je pleinement ? Et la réponse ne me satisfaisait pas.
Au fil du temps, ces questions ont renforcé ma conviction de devoir changer, d’honorer la promesse faite à mes sept ans.
Bien que ce ne fût pas une transition aisée, j’ai quitté le monde corporatif. Aujourd’hui, je ressens un épanouissement plus complet, un impact plus significatif, et une ouverture plus grande à l’amour dans ce monde. J’en suis fier.
Ces questions guident encore ma vie aujourd’hui, et je crois qu’elles résonnent chez chacun à l’approche de la fin. Je vous encourage à les considérer aujourd’hui et régulièrement à l’avenir.